"Au coupe jarret"

Un "semblant" d'enseigne effacée par la pluie. Une porte sans poignée, un bruit de fond permanent.
Quand on entre, de nombreuses tables, au centre un bar. Des bonnes femmes, rondes, grosses, d'anciennes catins sans doute ayant quitté le métier pour se faire engrosser (7gosses, ça commence à compter au niveau des hanches).

Spoiler:

Les fenêtres sont noircies par la fumée des cigarettes et des cigares. Les chopes sont sales. Les assiettes aussi, mais la bière est bonne. Certains bancs n'ont plus que trois pieds. Les tables sont en bois brut. Pas de décorations, ou si peu. Juste quelques fleurs fanées.
On propose des chambres. Les lits à défaut d'avoir des matelas confortables ont des couvertures chaudes. Y a même une cheminée dans certaine chambre de luxe (tarifs doubles).
Unique taverne qui propose autre chose que de la paille pour dormir!
La bouffe y est bonne, grasse: elle tient au corps.
Les bastons sont régulières, mais ce soir pour une fois, on n'aperçoit que le pif ensanglanté d'un type là-bas près du comptoir.

De l'arrière salle, on entend quelques cris, une ou deux disputes, le ton des gueules enfarinés, de ceux qui ont trop bu. L'un d'entre eux vient d'être éjecté avec un coup de pied au cul, il arrive au pied de la porte, le nez au ras du sol.
Derrière, donc, il y a un billard. Une table où on joue aux cartes. Les arsouilles viennent y vider leurs poches, maigres pécules volés à ceux qui ne méritaient que ça.
Ils perdent?! Tant pis, demain sera un jour meilleur.

" Qu'est-c'que j'vous sers l'ami? "

Voix de rocaille. Seins gros comme des pastèques. L'ancienne favorite d'Odieu. Reléguée au rang de Maître d'hôtel. A mourir de rire. Mais faite gaffe, sous son tablier, le rouleau à pâtisserie pourrait bien s'abattre sur votre crâne si vous osez critiquer.
Et à la sortie... Il se pourrait qu'on vous égorge. Au rien qu'un peu. Juste une jolie boutonnière...